L’artiste Florian Froehlich a conçu son premier livre comme une interrogation de notre vie en société, avec comme thèmes la foule, la fragilité des êtres face à un destin tantôt écrasant, tantôt exaltant, la nécessité d’exister en représentation constante de soi-même, dans des rôles qui nous dépassent la plupart du temps, rejoignant par là le théâtre universel du monde. Après les stèles-vitraux qu’il avait signées pour l’église de Saignelégier (Jura suisse), ce nouveau travail de Florian Froehlich apparaît comme un jalon extrêmement important dans son parcours, signant un retour vers un certain figuratif et une réflexion plus large sur le devenir de l’homme dans le temps.
Des textes de différents auteurs ponctuent en trois langues (français, allemand et anglais) les images de tableaux et de sculptures fragiles, toujours à la limite de leur effondrement, intégrées dans des dispositifs qui font décor et semblent comme les enfermer dans leur cri. La jeune graphiste jurassienne Chloé Donzé a apporté une touche élégante à l’ouvrage par ailleurs magistralement préfacé par le journaliste José Ribeaud.